Rencontre avec Paul Lerouge : l'article de Clément, Edouard et Florian

Paul Lerouge, plus jeune resistant de Normandie

En 1942, à l'âge de 12 ans et 10 mois, Paul Lerouge s'engage dans la Résistance.

Paul Lerouge né le 2 mars 1929, à Beaumesnil. Il se destinait à une carrière de pharmacien. En effet c'est un élève brillant et ambitieux. Cependant la guerre va boulverser ses projets, il est contraint de les abandonner pour rejoindre son père dans l'entreprise familiale de menuiserie.

Le 16 Janvier 1942, il entre dans la Résistance à la demande de son père et du capitaine Trumelet. Il prend le surnom de « Petit Pierre » afin de préserver son anonymat. On fait appel à lui car c'est un enfant et que les allemands ne se méfiaient pas des personnes si jeunes. La consigne était « Tu écoutes, tu regardes et tu la fermes ! ». Il a commencé par transporter des télégrammes car le téléphone était un moyen de communication trop risqué. Il était également chargé de transporter des postes éméteurs et de déplacer des réfractaires de fermes en fermes ainsi que de les ravitailler en nourriture et tabac.

Paul Lerouge aime à se rappeler une anecdote à ce propos : à cette époque, le tabac manquait, mais un agriculteur Belge qui vivait dans le canton de Beaumesnil avait trouvé une astuce. Il plantait du tabac de Virginie, en raison de sa petite taille, au milieu de ses champs de tournesol. Le tabac était ainsi récolté avant les trournesols. Il participait à la récolte et allait ensuite les distribuer aux réflactaires.

Son acte le plus héroïque, il l'a accompli le jour de l'arrestation de son père. En effet, son père était en possession de plans de rampes de lancement de V1, le jour où les allemands viennent l'arrêter. Petit Pierre a alors le réflexe de remplacer les plans des fusées V1 par des plans de batiments, et de cacher les plans des V1 dans un renfoncement situé dans le conduit de cheminée. Ce jour- là, petit Pierre pense avoir sauvé la vie de son père mais celui-ci sera quand même déporté.

Malgré la peur qui l'envahissait souvent lors de ses différentes missions, Paul Lerouge explique que l'orgueil, la fierté de travailler pour sa patrie, l'aidait à surmonter ce sentiment.

Edouard, Clément et Florian