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Voix de Cornu

Rencontre avec Paul Lerouge : l'article de Lucie, Marion et Valérian

22 Janvier 2014 , Rédigé par Élèves du lycée Cornu

«Tu regardes, tu écoutes et tu la fermes!»

Paul Lerouge, surnommé «le Petit Pierre», rentré à douze ans dans la résistance, nous raconte la guerre telle qu'il l'a vécue.

En janvier 1942, Paul Lerouge, à la demande du chef du réseau de son père, intègre la résistance. Il devient ainsi, à douze ans et dix mois, le plus jeune résistant Normand.

Les allemands ne se méfiant pas des enfants, il se voit confier de nombreuses missions tel que: le transport de télégrammes ou le repérage de l'armement militaire allemand. Il aidait également à cacher les réfractaires au Service de Travail Obligatoire allemand dans tout le canton de Beaumesnil. Néanmoins il régnait une grande méfiance au cœur même des réseaux, notamment envers les réfractaires dont les paroles pouvaient, par inadvertance, arriver aux oreilles des allemands et causer de nombreuses arrestations au sein de la résistance.

Paul Lerouge explique qu'il n'a jamais tué d'allemands. En effet les actes de la résistance se limitaient à du sabotage, des vols et de l'espionnages car la mort d'un allemand signifiait des représailles terribles: pour un soldat : dix civils innocents fusillés et cinquante pour un officier. Le règlement imposé par les allemands était très strict. Les interdictions étaient nombreuses sous peine d'amendes ou plus: après le couvre feu de vingt-deux heures aucune sortie ni lumière visible de l'extérieur n'était autorisé, à vélo il était interdit de rouler côte à côte pour éviter la communication.

Au début de la guerre de nombreux groupes de résistants ont été démantelés et de nombreux résistants ont perdu la vie par manque d'organisation et de formation. Pour survivre dans la résistance, la formation se résumait en une phrase «Tu regardes, tu écoutes et tu la fermes!», comme aime à le rappeler Paul Lerouge.

Son plus haut fait d'arme est aussi son souvenir le plus douloureux: le jour de l'arrestation de son père. Ce jour là, les allemands sont arrivés chez lui à la recherche des plans des rampes de lancement de V1 qu'il avait volés. En dissimulant ces plans Paul Lerouge sauve à la fois la vie de son père et d'une partie du réseaux.

Après la libération beaucoup de personnes se sont fait passer pour résistants. M. Lerouge nous exprime sont dégout face aux collabortateurs qui ont « retourné leur veste » pour échapper aux sanctions.

L'experience de la guerre l'a profondement marqué, a endurcit son caractère. Par la suite il reçut de nombreuses décorations; son âge fait de lui l'une des cent plus jeune croix de guerre de france.

Marion, Lucie et Valérian

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